Toros Rasguélénian, dit Toros Rast-Klan, nait à Alep, en Syrie, dans une famille arménienne rescapée du génocide de 1915. Sculpteur autodidacte, il choisit sa signature d'artiste, « R. Toros », en hommage à son oncle, mort brûlé dans une église en essayant de sauver trois cents enfants lors du génocide. Il quitte l’école à 11 ans et exerce divers métiers avant d’apprendre à travailler le métal : soudure, ferronnerie, dinanderie. À 25 ans, il crée sa propre entreprise de ferronnerie. En 1962, au cours d’un voyage en Arménie Soviétique, il découvre la statue équestre de David de Sassoun installée devant la gare d'Erevan, qui est pour lui une révélation. De retour à Alep, il apprend la sculpture du métal, réalise des fontaines et du mobilier, et, après plusieurs expositions, obtient en 1966 le premier prix pour une sculpture monumentale, L’Émancipation de la femme arabe, installée sur une place d'Alep. Encouragé par ses pairs, il part pour la France en 1967 pour y poursuivre des études artistiques et développer sa carrière de sculpteur. Il s'installe dans la région de Romans-sur-Isère où il rencontre des artistes et des intellectuels, qui le dissuadent d’entrer aux Beaux-Arts et poursuit donc son œuvre en autodidacte. Auteur d’un grand nombre de monuments installés en France à la mémoire des victimes du génocide arménien, Toros est le créateur du Trophée Toros, décerné chaque année à Marseille pour récompenser des écrivains franco-arméniens. Il meurt le 29 juillet 2020 à Romans-sur-Isère.
Lire la suiteOuvert du lundi au dimanche, de 9 à 19h pendant toute la durée du festival après le festival : ouverture mercredi-dimanche, 9-12h/14-18h.
Réservation : sur place au Musée Despiau Wlérick
Mardi 22 mars
Vernissage à 20h
Commissariat : Mathilde Lecuyer-Maillé, Serge Avédikian
Mardi 29 mars
17h : Visite guidée
18h : Projection Le Scandale Paradjanov (au musée - gratuit)
20h30 : Conférence de Serge Avédikian